La «raison d’être» de l’institution ne sera pas modifiée

Le Courrier parlementaire©, le vendredi 9 octobre 2015
L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi 48 dont l’objectif est de moderniser la gouvernance du Conservatoire de musique et d’art dramatique. À la demande de la porte-parole du Parti Québécois, Véronique Hivon, les dispositions seront en vigueur à partir du 1er avril. «Il n’est aucunement question de modifier sa mission, sa raison d’être, ses responsabilités ou les services qu’il dispense à ses élèves et aux communautés du Québec», a assuré la ministre Hélène David, auteure du texte à l’occasion des débats qui ont mené à son adoption.

 «Le projet vise essentiellement à moderniser la gouvernance de l’institution conformément aux principes reconnus en la matière. C’est en somme une approche d’amélioration qui a été retenue, mais aussi de continuité dans les particularités du conservatoire. Et je me porte garante de cette amélioration avec d’autant de conviction qu’elle a été obtenue grâce aux interventions pertinentes qui nous ont été communiquées et, je tiens à le souligner, une fort belle collaboration de mes collègues de l’opposition», a-t-elle ajouté.

Deux commissions des études

Les nouvelles dispositions touchent aux pouvoirs du conservatoire, la composition, les responsabilités et les fonctions du conseil d’administration. Il ajuste le processus de reddition de comptes aux normes de gouvernances modernes. Il précise aussi les responsabilités du ministre.Dorénavant, le conseil d’administration comptera «deux membres issus du milieu de l’éducation, dont un en provenance du milieu de l’enseignement primaire et secondaire». Il comptera aussi deux commissions des études qui se réuniront au moins une fois par année. L’une d’elles concernera le secteur de la musique et l’autre, le secteur de l’art dramatique.Selon Mme Hivon, il était nécessaire qu’on puisse assurer un nombre minimum de rencontres «parce qu’on a découvert, à travers nos travaux, que, malheureusement, ces commissions étaient quelque peu moribondes et qu’elles ne se réunissaient plus ou à peu près plus».

Travail essentiel

«La commission nous a vraiment permis ce que je crois devrait être le travail essentiel d’une commission, c’est-à-dire de bonifier le projet de loi dans sa rédaction, dans le sens qu’on veut donner aux nouvelles dispositions et dans son esprit aussi», a dit la députée Hivon.«Je pense qu’on peut finalement dire qu’on aura réussi à doter le conservatoire effectivement d’une loi qui lui permettra d’avoir une gérance et un conseil d’administration qui l’aidera à relever les défis qui l’attendent, et certainement quelque chose de moderne et d’efficace», a indiqué la critique de la CAQ, Claire Samson.«Le projet de loi 48 s’arrime parfaitement avec les objectifs de notre gouvernement. Nous voulons un État plus performant qui gaspille moins et qui est plus imputable. Nous voulons une jeunesse qui recevra la meilleure éducation possible. Nous voulons que les régions du Québec puissent se développer au plan économique, mais aussi culturel. Et je suis convaincu donc que ce projet de loi permettra les améliorations dans chacune de ces sphères», a conclu David Birnbaum.

-30-