Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Dépôt des offres gouvernementales du 12 décembre 2019 : DES OFFRES JUGÉES NETTEMENT INSUFFISANTES PAR LE SYNDICAT DES PROFESSEURS DE L’ÉTAT DU QUÉBEC
Montréal, le 19 décembre 2019 : Le Syndicat des professeurs de l’État du Québec (SPEQ) juge totalement insuffisante l’offre d’augmentation salariale de 7% sur cinq ans proposée par le gouvernement du Québec le 12 décembre dernier. Elle est nettement inférieure à l’inflation anticipée, ce qui aura pour effet direct d’appauvrir les professeurs, tout en accentuant l’écart déjà considérable entre la main-d’oeuvre du secteur public et celle du secteur privé.
Par ailleurs, les offres n’abordent pas de nombreuses questions prioritaires pour les professeures et professeurs du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) et de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA). Comme un dépôt ultérieur a été annoncé, le SPEQ demeure en attente quant aux réponses à ses demandes concernant notamment la précarité d’emploi, la charge de travail et l’autonomie professionnelle.
Des demandes claires de la part du SPEQ
Parmi les quelque 550 professeures et professeurs de francisation du MIFI, près de 80% sont des occasionnels, la plupart d’entre eux étant dans les faits des sous-occasionnels, puisqu’ils n’ont aucune sécurité d’emploi ni reconnaissance de leur ancienneté, en raison d’une dérogation aux règles d’embauche de la fonction publique obtenue par le ministère de l’Immigration en 2007 et qui prévaut encore aujourd’hui.
Bien que le gouvernement du Québec prétende que la francisation est une priorité nationale, et que des sommes considérables soient consacrées en postes permanents d’encadrement, les professeurs demeurent les laissés pour compte de ces millions investis. Est-il pensable qu’on ne soit pas en mesure d’accorder le statut de permanence à ce personnel enseignant compétent et dévoué qui oeuvre en première ligne de l’intégration à la société québécoise des personnes immigrantes?
Dans le même ordre d’idées, trop de professeurs des deux campus de l’ITA, l’un à Saint-Hyacinthe et l’autre à La Pocatière, sont encore des occasionnels engagés par semestre, qui travaillent plus d’heures pour un salaire annuel moindre que s’ils enseignaient au Cégep. De plus, ils ne bénéficient pas d’une autonomie professionnelle égale à celle de leurs collègues des Cégeps, surtout quant à la participation au processus de prise de décision dans les questions d’ordre pédagogique. L’actualité des derniers mois, suite aux événements entourant un lanceur d’alerte du MAPAQ, a pourtant démontré qu’en matière de savoir, et particulièrement dans le secteur agroalimentaire, l’espace de liberté académique devrait être perçu comme un élément essentiel au bien-être de toute la population.
Le SPEQ entend, à travers la présente négociation, défendre les professeurs avec détermination, ouverture et ténacité, et ce faisant, il a la conviction de contribuer au mieux-être collectif du Québec.
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Source : Syndicat des professeurs de l’État du Québec (SPEQ)
Renseignements : Elizabeth Hallée-Lamarche ehlamarche@tactconseil.ca 418 812-7902
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